Comment obtenir le label « commerce équitable »? Quel est son impact réel ?
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Le commerce équitable a pour but de veiller à la juste rétribution des producteurs et travailleurs et de garantir des droits à tous. Le terme de commerce équitable apparaît dès 1827 au sein d’une communauté américaine. En 1989, cette appellation est enregistrée en tant que marque par la société Andine auprès de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle), mais sans usage exclusif. En quoi consiste le commerce équitable ? Quels sont les impacts positifs du commerce équitable ?
Par Sandra Grès | Publié le 10/11/20 à 16h28
Commerce équitable définition
Le commerce équitable est basé sur des chaînes commerciales plus courtes que le commerce conventionnel, et l’encadrement des transactions, de façon à garantir des prix stables et plus justes pour tous. L’acheteur (entreprise de distribution par exemple) s’engage également sur une relation commerciale s’inscrivant sur la durée (minimum trois ans). Il garantit des conditions et des délais de paiement favorables (préfinancement possible avant la récolte). Cela permet notamment aux producteurs des régions les plus pauvres de vivre décemment de leur travail et d’être acteurs de leur modèle de développement, en pouvant adopter des modes de production respectueux de leur environnement. Le partenariat commercial est fondé sur le dialogue, la transparence et le respect. Les meilleures conditions commerciales contribuent au développement durable (économique, social et environnemental). Le commerce équitable promeut une consommation responsable et solidaire.
L’Organisation mondiale du commerce équitable, la WTFO (world fair trade organization) a établi dix normes que les organismes certifiés équitables doivent respecter. Il s’agit en particulier de créer des opportunités pour les producteurs économiquement en situation de désavantage (combat contre la pauvreté), de veiller à la transparence des relations commerciales, au paiement d’un prix juste (couvrant tous les coûts de production et d’exploitation et assurant aux producteurs un niveau de vie décent), à l’égalité entre les sexes et à des conditions de travail décentes (adoption du code du travail, droits syndicaux et sociaux, sécurité, hygiène, etc.).
En cas de travail des enfants, cela ne doit pas aller à l’encontre de leur bien-être, leurs conditions éducatives, leur sécurité et leur besoin de jouer. Les acteurs du commerce équitable s’engagent également à sensibiliser leur clientèle et le grand public aux injustices du commerce international traditionnel et les enjeux d’une consommation responsable. En outre, les organismes certifiés équitables doivent être en mesure d’informer sur l’origine des produits labellisés équitables, sur les conditions de travail des producteurs…
Les impacts positifs du commerce équitable
Le commerce équitable permet le développement des plus défavorisés. Le consommateur sensibilisé à la fois à la démarche de développement durable, de transparence et de respect de chaque travailleur accepte de payer un surcoût. Ce surcoût alimente un fonds de développement destiné aux projets collectifs visant à renforcer les capacités et l’autonomisation des travailleurs et de leur organisation (programmes sociaux et/ou investissements productifs).
La stabilisation ou l’augmentation de la propriété des terres des groupes de fermiers, l’accès au crédit et la hausse des revenus des travailleurs (hommes et femmes) sont observés. En parallèle, la démocratie au sein des communautés productrices du Sud s’améliore. Le commerce équitable réduit les inégalités sociales et environnementales mondiales générées par le commerce conventionnel.
Aujourd’hui, l’offre de produits équitables est large est variée, avec en premier lieu des produits alimentaires (café, chocolat chaud et thé en tête des ventes). Viennent ensuite l’artisanat, la mode, les cosmétiques, le textile, les compléments alimentaires et les services, comme l’organisation de voyages équitables et solidaires.